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L’ENONCE


I. Enoncé et énonciation

L’énoncé se manifeste comme une suite de mots, dont il convient de définir les caractéristiques linguistiques, c’est à dire le matériau constitutif. Énoncé est un terme polysémique :

Zellig HARRIS le définit comme « une suite de mots produits par une personne et comprise entre 2 silences, ou entre une prise de parole et un silence long, entre deux prises de parole" ( il n’y a pas là de caractéristiques linguistiques puisque l’on parle d’une suite de mots avec interruption ).

Benveniste considère l’énoncé comme « le produit de l’acte d’énonciation. L’acte d’énonciation est la mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation".

L’énonciation a une dimension dynamique, c’est un acte. L’énoncé a une dimension statique, c’est un produit.

II. Enoncé et phrase

L’énoncé peut être considéré comme constitué d’une suite de phrases (conception de Jakobson - Cit. 2).

Pour certains linguistes, « la phrase est le matériau linguistique de l’énoncé".

L’énoncé, dans cette conception, est le produit de l’énonciation de phrases (dans une situation de communication donnée). Une phrase réalisée, actualisée, devient un énoncé. (Cit. 3 - 4).

On a donc une opposition :

Pour Oswald Ducrot, "la phrase est un objet théorique, une invention de cette science particulière qu’est la grammaire" (la phrase relève donc de la théorie). "L’énoncé relève de l’observable, d’un "objet du monde". (cit. 5 de Gary-Prieur) L’énoncé ne relève pas de la linguistique au sens strict.

La phrase est une entité abstraite, elle est l’objet d’étude de la linguistique. ( c’est la structure syntaxique qui participe du sens de la phrase).

L’énoncé est un objet concret, il est l’objet d’étude de la pragmatique. (l’énoncé a un sens donné par le discours).

Selon les époques, l’énoncé a été présenté comme :
- une suite de phrases plus ou moins organisée
- une phrase en usage ou en contexte.
- Un mot : . "Merci", "Ouille !"

Ces mots peuvent-ils être considérés énoncés ou phrases nominales ?

Non, pour M. Vargas, qui préfère les considérer comme des prédicats actualisés par le contexte.

Oui, pour beaucoup de grammairiens.

Dans une phrase, on a un actualisateur et un contexte.

- Si le prédicat est verbal, l’actualisateur est le sujet : (La poule/ mange du pain.) > Actualisateur/Prédicat ;
- Si le prédicat est nominal, l’actualisateur est le présentatif : (Voici le matin.)
- Si le prédicat est un nom, l’actualisateur est le contexte : (- "Garçon !" > à la terrasse d’un café).

Un énoncé peut être constitué de matériaux différents :
- une phrase complète, canonique.
- une phrase inachevée, « Je voulais vous dire... »
- une phrase nominale,
- un prédicat adverbial, adjectival, interjection « ...super !... ouille. »
- une onomatopée, un grognement « ... pffff... »

Cette distinction entre phrase en usage (énoncé) et phrase renvoie à l’opposition qu’établit Sanders PIERCE entre :

- Le TYPE : signe saisi, en langue, dans ses caractéristiques sémantiques, phonologiques, morphologiques, syntaxiques.

- Le TOKEN : signe dans sa réalisation concrète à travers son emploi dans un énoncé, occurrence où le terme prend des sens différents selon le contexte.

Cette distinction entre type et token peut être étendue au niveau de la phrase entre :

la PHRASE TYPE (modèle de référence, syntaxiquement bien formée, bien construite. Elle fonctionne hors contexte, est autonome. Phrase du manuel de grammaire. Ex :
- hors contexte : Assis à une terrasse, je commande : Garçon : »
- hors co-texte : J’ai 2 filles et 1 garçon.

la PHRASE OCCURRENCE (phrase réalisée en cotexte ou en contexte, elle apparaît dans un discours, dans un texte ou un énoncé). Elle peut être prise dans le jeu des connecteurs, des anaphores, de sorte qu’elle peut présenter une autonomie syntaxique, sans être forcément autonome sémantiquement.(Ex 5 > 1) : Ces phrases sont syntaxiquement correctes mais prises hors cotexte, sont incompréhensibles.

Le cotexte peut aussi permettre des constructions syntaxiques que l’on peut qualifier de a-grammaticales. (Ex 5 ‡ 2) où un verbe transitif qui appelle un COD est employé intransitivement dans le cadre du cotexte. Rappels --- Cotexte = linguistique ; Contexte = situationnel (non linguistique).

B. Lahire a posé le problème de l’accès à l’écrit pour les enfants défavorisés.

- Langage oral pratique : Milieu défavorisé discours sur le faire >> Univers concret « Y a le chat qui mange une souris. »(phrase concrète qui passe par le contexte)

ou

- Langage scriptural scolaire : milieu aisé : l’enfant joue le jeu de l’école : les enfants travaillent sur des phrases qui ont une signification alors que l’énoncé a un sens. >> univers abstrait « le chat mange une souris. » (phrase canonique, prétexte à l’étude grammaticale).

III. Les outils, concepts et analyses dans une linguistique de l’énoncé

A. Principaux concepts

A1 SENS et SIGNIFICATION

Une phrase a une signification donnée par les choix lexicaux, les structures syntaxiques... L’énoncé a un sens.

A2 LES MARQUEURS D’ANCRAGE : LES DEÏXIS

Un énoncé, et particulièrement un énoncé oral porte les marques de repérage des personnes impliquées ( je, tu, ici maintenant..) ainsi que l’univers spatio-temporel dans lequel s’ancre l’énoncé. Jakobson les appelle les embrayeurs ou déictiques. Le locuteur ordonne l’espace et le temps autour de lui.

On distingue 2 types d’énoncés :

- Ceux dont les marques de repérage sont dépendantes de la situation d’énonciation sont des énoncés embrayés, ancrés.
- Ceux dont les marques de repérage sont indépendantes de la situation. On parle d’un énoncé non embrayé.

BENVENISTE propose 2 types d’énonciation :

Le DISCOURS , énoncé ancré dans la situation de communication. Il est embrayé, oral et dialogual, généralement rapporté au style direct ou écrit ( lettre, journal intime, épistolaire)

Le RECIT HISTORIQUE : énoncé non embrayé. Les temps du discours sont exclus sauf imparfait et plus que parfait spécifiques de l’écrit.

BENVENISTE a établi un système de corrélation dans lequel :

- Je (embrayeur) s’oppose à il
- Ici (embrayeur) s’oppose à
- Maintenant (embrayeur) s’oppose à alors
- Aujourd’hui (embrayeur) s’oppose à ce jour là.... La veille... le lendemain...

Le système des temps verbaux est différent selon les types d’énonciation Je ici maintenant ‡ présent, passé simple, imparfait, plus-que-parfait, futur antérieur. Il, alors, ce jour-là ‡ passé simple, passé antérieur, imparfait, plus-que-parfait, conditionnel. A3 LES MODALITÉS

Tout locuteur ou scripteur présente une attitude à l’égard de son énoncé manifestée par des traces qu’on appelle modalités. Un énoncé contient :

- un contenu propositionnel ou référentiel (ce dont on pale, ce qu’on veut transmettre

- l’expression d’un point de vue de l’énonciateur sur ce contenu ou sur l’énonciation de ce contenu.

(Ex 6 > 1) Le contenu propositionnel est nuancé par la modalité « peut-être » qui marque l’attitude réservée du locuteur.

(Ex 6 > 2) Par la modalité « de vous à moi », le locuteur manifeste son attitude énonciative vis à vis de l’ allocutaire en énonçant un contenu confidentiel marqué du coin de la confiance que j’ai en vous.

L’analyse en modalités et contenu propositionnel remonte aux grecs et a traversé l’histoire de la grammaire occidentale. Elle a été éclipsée par la linguistique structurale et chomskyenne qui ne travaillaient pas sur les énoncés mais sur la phrase, puis elle a été reprise dans les années 1980.

MODALITES LIEES AUX TYPES DE PHRASES.

Le type de phrase se définit

- syntaxiquement par l’ordre des mots
- morphologiquement morphèmes interrogatifs
- prosodiquement schémas intonatifs déclaratif, interrogatif, impératif, exclamatif.

Ces types peuvent être réinterprétés en modalités énonciatives. Évoquons :

Le type déclaratif : le locuteur considère le contenu propositionnel de son énoncé vrai.

Le type interrogatif énonce la mise en débat du contenu propositionnel ex : il fera beau demain ?

L’injonction vise à inscrire dans le réel un énoncé positif ou négatif (dit Villemet) qu’il s’agisse d’un ordre d’un conseil ou d’une prière. Dire « Sortez » vise la réalisation propositionnelle de l’énoncé. Ce n‘est, donc, pas seulement un ordre.

MODALITES REALISEES PAR DES COMMENTAIRES ENONCIATIFS

Le locuteur exprime son attitude à l’égard de l’acte d’énonciation. Le modalisateur est un segment qui réalise une modalisation de l’énoncé. Du point de vue syntaxique, le modalisateur n’est pas un complément de phrase, parce que un complément peut être extrait, dans la majorité des cas, par l’expression « c’est que ».

- Exemple : « Il fera beau demain... Demain il fera beau. » (demain est complément de il fera beau)

- Exemple : « Honnêtement, j’avais complètement oublié » ( honnêtement est un modalisateur. Il n’est pas inclus au sens de la phrase).

Rappel grammatical :

Il va à Paris... le verbe aller a besoin d’un complément. Le circonstanciel à Paris est complément du verbe. Demain il fera beau. Demain est indépendant du verbe. On place le complément de phrase où l’on veut. Le chat lance la balle sous la table. sous la table est complément circonstanciel du syntagme verbal lance la balle. la balle est complément du verbe lancer.

Les modalisateurs peuvent être :

- Des adverbes (exemplier 6 > 4, 5, 6 )

- Des groupes prépositionnels (exemplier 6 > 7, 8, 9 )

- Des unités phrastiques (exemplier 6 > 10, 11 )


D’autres approches linguistiques.

La notion de conditions de production semblerait se rapprocher de la notion de contexte qui désigne l’état des données non linguistiques qui sont à l’origine du message et le conditionnement d’1 certaine manière.

Cette conception pose un 2ème problème dans l’ensemble des données que l’on peut retenir. Il y a aussi les connaissances partagées, le savoir pré construit, ce qui est véhiculé d’un discours à l’autre.

Il serait donc bon de distinguer :

1° ce qui relève de la situation : données matérielles. 2° ce qui conditionne le discours discursif.

Mr Vargas a défini la situation de communication comme le résultat d’une co-construction, d’1 mise en œuvre de phénomènes interactifs qui influencent la production et l’interprétation du message.

..........................

Parenthèse didactique : C’est dans l’interaction que la situation se crée. On peut modifier les données situationnelles. Là 2 conceptions différentes s’affrontent :
- réalité objective à laquelle il faut adapter son langage et apprendre les différents registres de la langue. ( que l’on peut toujours subvertir en créant une autre situation ( exemple d’un professeur questionné par son directeur d’I.U.F.M. sur la pertinence d’un discours d’un spécialiste invité la veille et avec lequel celui-ci a eu à discuter et qui s’exclame « je pense que c’est un con. »
- situation co-construction on peut construire d’autres types de rapport.

Autrement dit en classe, les élèves doivent-ils s’adapter au déjà-là ou bien jouer avec le déjà-là ?

..........................

3° composantes fondamentales :

1. L’inter texte : les masses du déjà-là les cadres de mises en matière.

2. les interlocutions : projet du locuteur et son attente, la vision de l’autre, leurs rapports (familiarité, amitié, leurs rapports sociaux, les rancœurs, la connaissance...). Cela peut agir sur l’interprétation. (Martinet : le bon accent c’est celui qui ne se fait pas remarquer et de se concentrer sur le contenu du message)

Un phénomène tel l’accent peut jouer sur l’interprétation que l’on peut faire d’un message( imaginez un berger d’un sommet alpin vous expliquer les vertus de son fromage d e brebis avec un parfait accent parisien : ne douterez-vous pas de lui et écouterez vous sans sourciller ?)

3. les conditions de communication qui regroupent les autres composantes tels que les interlocuteurs les perçoivent, les construisent ou les subissent inconsciemment. Les données dites objectives sont des représentations -donc c’est subjectif-. Le médium oral ou écrit et le statut du référent : ce dont on parle et des connaissances partagées ou non partagées, l’écrit S.M.S. où on a un certain type de mise en mots.

Si l’on traite d’un référent dont on sait que l’interlocuteur a une certaine connaissance, on pourra fonctionner à l’économie parce que l’on sait que l’autre sait, tandis que si l’autre ne sait pas , on procèdera à une transmission explicite de l’information, faute de quoi il ne comprendrait pas.

En classe, le professeur fait souvent allusion à des éléments de culture cinéma, musée ou peinture avec des implicites imprévus. Les élèves de milieu populaire peuvent être embêtés parce que le codage restreint implicite du professeur ne partage pas les éléments culturels de ces adolescents.

La situation de communication a été retravaillée en linguistique de l’expression et l’on a vu apparaître de nouvelles expressions :

Ex : CULIOLI « quelques contradictions en linguistique en 1973 »

« La situation d’énonciation installe l’énoncé dans un contexte qui est défini par un lieu, un moment et des énonciateurs ou co-« énonciateurs. »

DUCROT parle plutôt de situation de discours « opérateurs argumentatifs en 194. « la situation de discours est le lieu où s’opère le passage de la signification de la phrase au sens de l’énoncé. »

KEMBRAT AURECCHIONI parle de contexte situationnel composé des participants, du site du but.


- Le participant : je tu

- Le lieu : ici là

- Le temps : maintenant

CHARAUDEAU de son côté fait une tentative pour définir 3 points de vue en fonction des éléments retenus

« Vu les emplois divers des termes situation de communication, situation d’énonciation et situation de discours, on pourrait proposer distinguer la situation de communication lorsqu’on se réfère à l’environnement extralinguistique dans lequel se trouvent les données qui correspondent aux différentes composantes ci-dessus décrites (c’est à dire les participants, le lieu, les visées), la situation d’énonciation lorsqu’on se réfère au processus même de mise en discours qui se caractérise par des marques langagières à valeur déictique, anaphorique ou illocutoire, et la situation de discours lorsqu’on se réfère aux données de savoir qui circulent interdiscursivement et qui surdéterminent les sujets de l’échange verbal. Par exemple, pour comprendre un énoncé du genre « Nous nous engageons à faire vos devoirs. », nous pouvons avoir recours à la situation d’énonciation qui nous dit que l’énonciateur représente une entité collective (nous), le destinataire une entité collective ou individuelle traitée avec déférence (vous), et que l’acte de parole a une allure performative (nous nous engageons) ; mais c’est en interrogeant la situation de communication que nous apprenons qu’il s’agit d’un énoncé publicitaire, que derrière le nous se trouve une banque, derrière le vous des consommateurs potentiels et que la visée de l’instance annonceur est d’inciter à faire (déposer son compte dans cette banque), ce qui occulte l’effet de performativité de l’énoncé ; et c’est enfin en ayant recours à la situation de discours que nous acceptons cette étrange proposition (car aucune banque ne peut prétendre remplir nos devoirs à notre place), comme faisant partie d’un jeu langagier et donc d’une idéologie de la séduction commerciale caractéristique du discours publicitaire (la publicité essaie de toucher nos imaginaires collectifs à des fins de captation). »

P CHARAUDEAU, article de « Situation de communication », Dictionnaire d’analyse du discours , Ed du Seuil (2002)

Selon le point de vue, on retient les éléments pertinents :

Si c’est le discours > jeu langagier

Si c’est la communication >

Si c’est l’énoncé >

Ce discours, à priori absurde ne l’est plus dans la mesure où l’on peut l’interpréter comme sratégie de séduction. Cet extrait illustre bien ce qui peut être une question de point de vue et montre comment on peut analyser un énoncé de façon différente. C’est un travil rigoureuxx.

II.3 - le discours comme un ensemble d’énoncés relevant de la même formation discursive.

Michel Foucaut en 1969 archéologie du savoir expose la notion de fonction discursive dans le but de désigner des ensembles d’énoncés qui existent à un même système de règles déterminées institutionnellement.

« dans le cas où [...] entre les objets, les types d’énonciation, les concepts, les choix thématiques, on pourrait définir ‘un ordre, des corrélations, des positions et des fonctionnements, des transformations), on dira par convention, qu’on a affaire à une formation discursive. »

Le discours se présente alors comme « un ensemble d’énoncés en tant qu’ils relèvent de la même formation discursive » (p 13) ou comme une « pratique complexe et différenciée obéissant à des règles et à des transformations analysables. »

Michel Foucaut en 1969 Archéologie du savoir p 53

Cela veut dire chez BAKHTINE 1930 traduit en 1970, postérieur à FOUCAULT genre discursif. L’énoncé serait un phénomène individuel. On parlera de discours dans la mesure où il y a des caractéristiques qui correspondent à des données typologiques ( patronat ...)

Familles de contenu : c’est ce qu’il appelle une formation discursive discours de patrons , il définit des genres de discours qui ont une nature...

Cela concerne le type d’énonciation : objets concepts spécifiques à tel ou telle discipline il observe des régularités.. ; spécifiques des formes de discours. Dons l’individu produit des énoncés. Un ensemble d’énoncés pourra être considéré comme formant un discours dans la mesure où il présente les caractéristiques d’un certain type de discours.

D’ores et déjà, on a cette différence :

- l‘énoncé se définit par des caractéristiques individuelles

- le discours se définit par des caractéristiques socialement déterminées.

Nous sommes des êtres sociaux.

L’école française d’analyse du discours s’intéresse au discours authentique (un énoncé est toujours polysémique) à plusieurs courants :

MICHEL PECHEUX : analyse automatique du discours ( qu’est-ce que le texte ? la lecture ? le sens ?) MARCHELESI GUESPIN étude des discours politiques J DUBOIS

PECHEUX s’inspire de FOUCAULT, du marxisme de ALTHUSSER, grand philosophe marxiste français.. qui manie les expressions du type : appareil répressif d’état, ..)Les travaux montrent que d’une formation discursive à une autre, on peut avoir des variations de sens, une interdiscursivité. (des formules qui relèvent d’une configuration discursive...) exemple : plus value.

Les résistants sont aussi des terroristes pour les allemands. DENIS MALDIDIER

« Le discours me paraît, chez Michel Pêcheux, un véritable nœud. Ce n’est jamais un objet premier ou empirique. C’est le lieu théorique où s’intriquent littéralement toutes ces grandes questions sur la langue, l’histoire, le sujet. »

L’inquiétude du discours. Textes de M Pêcheux. Ed des cendres. 1990, p8

III DISCOURS et TEXTE

ps: Dernier cours pris mercredi 26 octobre 2005. Responsable de la rubrique : Pascal D. Projet de notes collaboratives - Apportez vos compléments ou correctifs -

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